Mis amigos francófonos disfrutarán la excelente traducción que Pierre Bergonier hizo al texto A mi manera; una traducción libre, pero que transmite el significado y el sabor de lo que traté de decir. Se aceptan y se publicarán traducciones en otros idiomas, ¡en especial los mayas! (Roderico y Demetrio, tomar nota).
«Plusieurs fois j’ai rencontré, dans les relations avec les autres ou bien sur les réseaux sociaux, des personnes qui prétendent être d’un certain style, mais qui se comporte différemment en fonction de la façon dont ils se sentent considérés. « Comme ils me considèrent, je réagis », devient leur devise. Il est naturel de réagir aux stimulations, qu’elles soient positives ou négatives, de manière réciproque et proportionnelle, mais il y a aussi le risque insidieux que notre comportement devienne dépendant des actions des autres.
«Supposons qu’une personne nous snobe. Peut-être la tentation sera de faire de même dès que l’occasion se présentera. Cependant, si nous agissons ainsi, nous laissons le comportement de cette personne déterminer notre propre comportement, alors que nous ignorons les circonstances qui l’ont amenée à agir comme elle l’a fait. Peut-être qu’elle était dans une mauvaise disposition ou pressée, ou bien qu’elle eût d’autres pensées en tête et que nous l’avons interprété comme étant directement dirigé à notre encontre. Non seulement nous nous sommes trompés dans une certaine mesure, mais nous avons perdu une partie de notre véritable essence, mais nous avons transformé ce qui était peut-être quelque chose de circonstanciel en un facteur déterminant notre relation avec cette personne, initiant un cercle vicieux. Nous pourrissons notre relation à tous les deux et nous sommes tous les deux perdant.
«Quelque chose de similaire se produit dans la situation opposée, lorsqu’une personne a un geste bienveillant envers nous ou nous fait comprendre qu’il nous aime. La réaction logique est la réciprocité, essayer de faire quelque chose de bien pour cette personne et lui montrer notre affection.
«Comme dans le cas précédent, ce faisant, nous courons le risque de créer de fausses attentes ou de créer un cercle vertueux d’essayer de « bien paraître » avec l’autre personne, ce qui peut conduire à l’hypocrisie.
«Dans les deux cas, le danger est d’arrêter d’être nous-mêmes. Ce risque est important si nous tenons compte du fait que notre expérience de vie est unique et irremplaçable et que le plus grand cadeau que nous puissions nous faire est de vivre pleinement avec toute notre intégrité, en toutes circonstances. Il est important d’obéir à nos impulsions, nos instincts et nos aspirations les plus authentiques. C’est ce qui donne et maintient un sens à nos vies.
«Il est évident qu’un certain degré de réciprocité fait partie des relations interpersonnelles mais laisser déterminer notre comportement et nos sentiments guidé par les autres signifie perdre ce qui nous rend différents et uniques. Je ne te traite pas comme tu me traites, je te traite selon ce que je ressens pour toi. Ceci est beaucoup plus respectueux de la personnalité des autres et de notre personnalité aussi. On comprend que nous partageons tous une même expérience humaine, fragile et transitoire, traversant le temps. La sérénité nous renvoie à nos sentiments les plus profonds».
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